Les drones se mettent au parachutage

L’hélicoptère sans pilote K-Max conçu par la société américaine Kaman a procédé fin avril à onze parachutage de colis sur la base de Bloomfield (Connecticut). L’appareil est équipé d’un carrousel tournant portant 4 charges totalisant 2 700 kg, larguées entre 100 et 130 m du sol. Cette première vise à démontrer qu’il est possible de ravitailler des troupes au sol, par tous les temps et même de nuit, tout en éliminant les risques encourus par un équipage d’hélicoptère classique puisque K-Max est un drone. Le parachutage, même en vol stationnaire, est moins risqué que le dépôt d’une charge au sol à l’aide d’une élingue, d’autant que l’altitude aurait pu être considérablement augmentée : le K-Max peut en effet grimper à plus de 4 000 m, hors de portée des armes légères. Quant à la précision du parachutage, elle peut être maintenue en utilisant des parachutes dirigés par GPS. Les essais, jugés satisfaisants, ont été menés à la fois en vue directe et par une procédure de commande au-delà de l’horizon, par satellite interposés

Un drone solaire tient 14 jours (et nuits) en l’air

14 jours et 21 minutes ! Telle est le nouveau record du vol le plus long réussi sur la base militaire américaine de Yuma (Arizona) du 9 au 23 juillet par un appareil solaire, le drone Zephyr, construit par la société britannique Qinetiq. Le record, qui reste à homologuer par la Fédération Aéronautique Internationale (FAI), est également établi pour la plus longue durée d’un vol non piloté. Le précédent record, établi en 2008 par le même engin, était de 82 heures (3 jours, 10 heures). Pour accomplir ce vol historique, le Zephyr emploie la même technique que le Solar Impulse, tenant du titre depuis le 8 juillet pour les appareils pilotés : les batteries sont chargées dans la journée par le soleil, tandis que l’avion monte en altitude, à plus de 20 000 m. L’énergie ainsi accumulée est convertie la nuit en planant puis en volant à l’aide des moteurs électriques. Cette méthode permettrait en principe de tenir dans le ciel indéfiniment, ce qui est évidemment le but recherché : un drone pourrait ainsi remplir le rôle d’un satellite, mais à un coût bien moindre et avec une plus grande souplesse d’utilisation (les satellites d’observation, en orbite basse, ne peuvent se maintenir au-dessus d’une zone). A noter que Zephyr est radicalement différent de Solar Impulse. Construit essentiellement en fibre de carbone, autonome, le drone ne pèse que 50 kilos pour 22,5 m d’envergure, contre 1,6 t et 64 m à l’appareil suisse, qui est piloté. Zephyr est par ailleurs un appareil destiné à un usage militaire (la surveillance permanente du champ de bataille) tandis que Solar Impulse est un projet purement sportif. Mais la coïncidence des deux records n’est évidemment pas fortuite !

Une simple vitre devient enceinte hifi

La base de l’enceinte produit le son en faisant vibrer la lame de verre

Invisibles, pas tout à fait, mais spectaculaires, c’est certain : les enceintes sonores inventées par la société américaine Greensound Technology se composent tout simplement d’une lame de verre. C’est la vibration de la vitre, générée par un générateur de son placé dans la base de l’enceinte, qui produit le son. La découpe du verre ne répond pas seulement aux exigences du design : chaque zone de la lame est chargée d’émettre dans une fréquence particulière, comme les différents haut-parleurs d’une enceinte classique. Ainsi, la zone recourbée gère les aigus, les basses étant produits près de la base. La limite de la technologie réside dans l’encombrement : avec 124,5 cm de haut et 36 kg pour 25 W, l’enceinte Floe (ci-dessus) ne passe pas tout à fait inaperçue dans le salon, même en version sans fil. La gamme est déclinée en plusieurs modèles et comprend même des caissons dédiés aux basses fréquences. Greensound va commercialiser ses produits incessamment aux Etats-Unis, mais n’a pas encore communiqué ses tarifs.